Nous avons interviewé notre contrôleuse bio, Guillemette Fruchaud, afin d’en apprendre plus sur son métier et pour comprendre le fonctionnement de Certipaq Bio, un organisme certificateur français.

 

 

 

 

1. Quelle est la démarche de Certipaq Bio ? Quel est son rôle ? 

 Certipaq a pour rôle de certifié la qualité des produits biologique. C’est un organisme certificateur qui se charge de contrôler que les opérateurs respectent bien les règles de l’agriculture biologique. Les règles sont basés sur un cahier des charges européens qui peut être complété par d’autres règles à l’échelle nationale. Par exemple, si un produit est « non homologué » en France, il ne sera alors pas autorisé, même s’il est homologué dans le cahier des charges européen. 

 

 

 

2. Comment sont organisés les contrôles ? Ce sont des visites surprises ? Combien de visite faites vous par an chez chacun des opérateurs ? 

 Le nombre de visite dépend du type d’opérateur. Chez les transformateurs, les certificateurs effectuent deux contrôles par an: un premier contrôle complet sur rendez-vous et un second contrôle inopiné par sondage. Lors du contrôle complet, tout est vérifié, tandis que lors du contrôle inopiné, le contrôleur vérifie les éléments qui lui semble important uniquement. 

 

 

 

Chez les producteurs il y a un contrôle et demi par an, le contrôle complet et un contrôle par sondage tous les deux ans. Si l’organisme certificateur considère que des risques sont présents, les deux contrôles seront fait systématiquement.

 

 

 

Chez les restaurateurs seul le contrôle complet est effectué. 

 

 

 

3. Comment se déroule un contrôle ?  

 

 

Le contrôleur.se vérifie les certificats, les factures, les achats et ventes de produits, etc. Il rédige ensuite un rapport sur le terrain, qui sera ensuite envoyé à un chargé de certification. Il s’occupe de vérifier qu’il n’y ai pas de problème et de rédiger les certificats. 

 

 

 

Il existe ensuite différents types de manquement: le manquement non altérant, qui n’a aucun impact sur le produit final, le manquement altérant qui va obliger le producteur à déclasser son produit pour la mise en vente. De plus gros manquements peuvent arriver et entrainer la perte du certificat, mais ils sont très rares. 

 

 

 

4. Quelle est la durée de validité d’un certificat ?

 Un certificat est valable deux ans. Si le certificat est attribué en mars 2020, alors il sera valide jusqu’en mars 2022. Mais s’il est attribué en décembre 2020, il sera toujours valable jusqu’en mars 2022. C’est comme ça que ça se passe chez Certipaq, mais tous les organismes ne procèdent pas de la même manière.

 

 

 

 

5. Comment vous positionnez-vous par rapport aux autres organismes certificateurs ? 

Le choix de l’organisme certificateur (OC) va dépendre de plusieurs critères. Ce sont les opérateurs qui choisissent leur OC. Ils peuvent effectuer un comparatif de devis, mais généralement les prix sont similaires entre les différents organismes. 

 

 

 

Certipaq bio est un organisme réactif et précis qui s’attache à comprendre la situation de chaque opérateur. De plus, on retrouve des producteurs à la tête de l’association, ce qui permet un meilleur contact entre les opérateurs et les certificateurs. Pour finir, Certipaq Bio possède une antenne en Alsace, c’est un aspect apprécié par les producteurs.

 

 

En revanche c’est Ecocert qui détient le monopole en France. 

 

 

 

6. Combien de restaurateurs sont certifiés en bio par Certipaq Bio en Alsace ? Et en France ? 

 

 

En Alsace, Certipaq Bio certifie environ 8 restaurateurs.

 

Il existe différents seuil de certification :

 

– Plus de 50% de produits issus de l’agriculture biologique. 

– Plus de 75% de produits issus de l’agriculture biologique.

 

– Plus de 95% de produits issus de l’agriculture biologique. 

 

 

7. Quelle formation faut-il suivre pour devenir certificateur ? Un expérience est-elle demandée ? 

 

 

Il existe donc deux métiers au sein de cette profession, le chargé de certification et le contrôleur.se. Guillemette Fruchaud est contrôleuse en Alsace depuis 2 ans. Elle a d’abord fait une école d’ingénieur en agriculture agroalimentaire et environnement et ensuite une spécialisation en agroécologie pour le master.

 

 

Ce métier est assez stressant les 6 premiers mois car il n’y a pas de routine, chaque jour est différent, mais c’est ça qui lui plait aussi ! 

8. Les certificateurs sont-ils spécialisés dans une seule branche de production ? (filière élevage bovin, élevage porcin, grandes cultures, maraîchage, transformation etc…

 Chez Certipaq Bio, les contrôleurs.ses n’ont pas de spécialités, étant donné qu’ils ne sont que 28 en France (un par région),avec 6 chargés de certification, ils contrôlent tout (transformateurs, restaurateurs, producteurs, etc.). Ces chiffres sont en augmentation chaque année et plus y a de nouveaux opérateurs en bio, plus la zone de chaque contrôleur.se diminue.

 

En revanche, chez Ecocert, la production et la transformation sont scindés en deux groupes.

 

Cela dépend donc vraiment des OC. 

 

 

9. Faites-vous des déplacements partout en France ou uniquement dans une région donnée? 

 Il y a un contrôleur.se par région, Guillemette Fruchaud opère en Alsace. Des déplacements sont donc nécessaire à l’échelle régionale. 

Pour plus d’information, n’hésitez pas à contacter Certipaq : https://www.certipaq.com/